Elections présidentielles et artisanat

lundi 4 septembre 2006

Le maître mot de tous les candidats à l’élection présidentielle 2007 est "relance". Relance de l’économie, relance des mesures sociales, relance de la politique de répression ... tous les thèmes sont abordés en fonction des affiliations de chacun et chacune. Nous allons essayer dans cet article de dresser un bilan des propositions ou observations faites par les candidats à l’élection 2007 en ce qui concerne l’économie, le marché du travail et surtout l’artisanat.
Cet article se veut évolutif et sera remis à jour en fonction des annonces et changements des candidats sus nommés.

SEGOLENE ROYAL

Sur son site Internet madame Royal pose beaucoup de questions et donne peu de réponse. Peut être cela vient du fait que cette dernière n’est pas assurée de se présenter aux élections présidentielles

Voici un aperçu de ce que nous pouvons noter sur son site en ce qui concerne la relance de l’économie :

  • Pour favoriser la croissance, les intervenants semblent compter davantage sur des réformes structurelles (création d’entreprises, investissement et recherche, aide à la personne et aux services de proximité, respect de l’environnement) que sur des politiques macroéconomiques nécessairement limitées par l’ampleur de la dette publique.
  • La question du pouvoir d’achat des classes populaires et moyennes est également évoquée. Pour beaucoup d’internautes, une politique plus efficace de lutte contre le chômage devrait prendre appui sur un service public de l’emploi plus performant et des politiques de formation plus volontaristes et mieux adaptées, ainsi que sur une revalorisation des notions mêmes de travail et d’entreprise.
  • Le maintien des quinquagénaires dans l’entreprise doit être également favorisé, sous des formes qui restent à définir. L’après-CPE ouvre la voie à une réflexion en profondeur sur la meilleure articulation possible entre la sécurité des salariés et l’agilité des entreprises, en prenant exemple notamment sur les modèles scandinaves. La gouvernance des entreprises devrait également être mise au service de l’emploi, à travers l’actionnariat salarié et le renforcement de la syndicalisation. Enfin le système fiscal et de cotisations sociales doit être profondément refondu pour privilégier l’emploi et les PME.

LE PARTI SOCIALISTE

La candidature de Madame Royal n’étant bien entendu par assurée, nous vous proposons de voir plus en détail la proposition du projet socialiste concernant l’économie :

  • Réussir le plein emploi dans un développement durable
  • Relancer la croissance par l’investissement et le pouvoir d’achat
  • L’innovation encouragée
  • Le pouvoir d’achat stimulé
  • L’enseignement supérieur et la recherche renforcés
  • Les services publics confortés
  • L’Europe mobilisée

Aller vers le plein emploi et refuser la précarité

  • Favoriser la création d’emplois
  • Construire avec les partenaires sociaux une sécurité professionnelle
  • Promouvoir l’économie sociale et solidaire

Un modèle de croissance durable

  • Le développement durable
  • La protection de l’environnement
  • L’agriculture
  • La mer
  • Le tourisme

NICOLAS SARKOZY

Nous avons trouvé peu de reflexions personnelles de Nicolas Sarkozy en ce qui concerne le monde de l’artisanat sur le site de l’UMP, cependant nous avons trouvé une déclaration de mai 2005, concernant sa circonscription des Hauts de Seine, qui semblerait faire office de programme à l’actuel ministre de l’intérieur

RECEVANT le président de la chambre des métiers et les artisans boulangers du département, le président du conseil général a promis, hier, de soutenir l’artisanat dans les Hauts-de-Seine. Nicolas Sarkozy a, notamment, proposé une exonération de la plus-value sur la vente des fonds de commerce. Regrettant que de moins en moins d’enfants d’artisans prennent le relais de leurs parents, il souhaite mettre en place une aide à la professionnalisation en direction des jeunes et faciliter l’implantation de commerces au rez-de-chaussée des nouveaux immeubles qui seront construits à l’avenir dans les Hauts-de-Seine. S’adressant aux artisans présents dans la salle, Nicolas Sarkozy les a enfin invités à mener une réflexion commune avec les politiques pour adapter leurs horaires d’ouverture à l’attente des consommateurs.

Ci-après une délaration du 7 septembre sur le site de l’UMP

  • C’est un point fondamental sur lequel nous devons insister. S’il y a du chômage en France, ce n’est pas parce que trop de personnes cherchent à se faire une place sur le marché de l’emploi, mais c’est au contraire parce qu’il n’y en a pas assez. . Les pays qui ont le taux d’activité de la population le plus élevé sont aussi ceux qui ont le taux de chômage le plus faible. Car le travail des uns créé le travail des autres.
  • A l’opposé de toutes les politiques menées depuis 1980, il faut donc commencer par encourager l’activité : l’activité des seniors, en supprimant la contribution Delalande, la dispense de recherche d’emploi, les interdictions de cumul emploi-retraite ; encourager l’activité des jeunes, des femmes, des titulaires de minima sociaux également. Cela suppose de créer une différence beaucoup plus grande entre les revenus tirés de l’assistance et les revenus tirés du travail, / en supprimant tous les effets de seuil, en augmentant la prime pour l’emploi et en personnalisant son attribution. Aucun titulaire de minimum social ne devrait rester sans exercer une activité susceptible de l’amener progressivement à reprendre un emploi marchand.
  • Dans le même esprit, il faut encourager ceux qui veulent travailler plus à le faire, notamment en réduisant les charges sociales sur les heures supplémentaires. Et il faut permettre aux fonctionnaires qui le souhaitent de s’affranchir de la règle des 35 heures pour faire des heures supplémentaires. Personne ne peut s’opposer à deux idées aussi simples, qui donneraient du pouvoir d’achat et faciliterait la vie des usagers.

OLIVIER BESANCENOT

Fidèle à lui même et la stratégie de son parti, Olivier Besancenot mise avant tout pour les élections présidentielles 2007, sur une critique formele des partis en présences. Nous avons trouvé cependant sur le site de la LCR, certains point de programme politique concernant l’économie.
Changer de politique, c’est avancer une politique antilibérale conséquente, c’est-à-dire anticapitaliste, pour défendre et populariser un plan de mesures d’urgence :

  • Interdiction des licenciements et CDI comme seul contrat de travail, réduction de temps de travail, partage du travail entre tous
  • 37,5 annuités pour tous pour la retraite, dans le public comme dans le privé ;
  • Annulation des privatisations réalisées par la droite comme par la gauche ; création d’un service public de la petite enfance ; extension du service public à de nouveaux domaines, comme l’eau, le logement, l’industrie pharmaceutique ou le 4e âge, l’accueil des femmes victimes de violence ;
  • Smic à 1500 euros net tout de suite et relèvement de tous les salaires de 300 euros en prenant sur les profits ;
  • Abrogation de la Loi pour "l’égalité des chances" ; Allocation d’autonomie pour tous les jeunes en formation ou à la recherche d’un emploi ; pas un revenu en dessous du SMIC ; transformation des emplois précaires en CDI ; réelle égalité salariale et professionnelle entre hommes et femmes ;
  • Droit à la formation au cours de sa vie, sans rupture de contrat, au même niveau de rémunération, et à la charge du patronat ;
  • Réforme fiscale radicale taxant les profits et la fortune en allégeant l’impôt sur les revenus du travail et en supprimant la TVA sur les produits de première nécessite ;
  • Rupture avec les institutions de la V° république, dissolution des institutions existantes, élection d’une assemblée constituante permettant la mise en place d’une nouvelle démocratie sociale et politique ;

JEAN MARIE LEPEN

Plus que dans les propositions concrètes concernant l’économie le président du FN fonde son programme sur le rejet de l’autre, sur l’Europe de Mastrich et comme solution sur la nécessité de la préférence nationale. Le Front national sur son site Internet ne propose rien directement en ce qui concerne l’économie. On retrouve surtout le cheval de bataille du fondateur du parti : L’immigration, qui selon lui, bien gérée, sera à même de relancer l’économie et l’emploi. Nous avons tout de même réussi à trouver sur le site du FN quelques arguments de programme électoral pour les élections 2007 :

La politique conjoncturelle

Elle s’appuie sur trois axes fondamentaux. Tout d’abord, une baisse significative des impôts. Les prélèvements (46 % du PIB au minimum) doivent être ramené à 38 %, moyenne des pays de l’OCDE, par la diminution des tranches de l’impôt sur le revenu, la diminution de l’impôt sur les sociétés à 15 % du bénéfice et la suppression des droits de succession en ligne directe. La fiscalité locale doit être plafonnée et réformée, particulièrement en ce qui concerne la taxe professionnelle. Le financement de la protection sociale doit changer d’assiette, les cotisations pénalisant l’emploi : elle pourrait reposer sur la TVA (modulée), impôt de bon rendement, indolore et taxant inévitablement le capital, parce que toute épargne a vocation a être un jour dépensée. Même si la réforme fiscale crée dans un premier temps un déficit budgétaire supplémentaire, il sera couvert par le supplément de richesses créées (et taxées) dans un second temps. Ensuite, le rétablissement de nos frontières commerciales, c’est-à-dire des droits de douane modulés en fonction de l’origine des produits importés. Ainsi, les écarts de coûts salariaux entre la France et les pays du tiers monde seront compensés, laissant toutes leurs chances à nos entreprises sur le marché intérieur. C’est exactement la politique commerciale américaine, qui dispose d’un arsenal commercial unilatéral de protection des secteurs menacés (agriculture, construction aéronautique, services...). Enfin, le rétablissement de notre monnaie nationale doit s’accompagner d’une gestion monétaire pragmatique et pas dogmatique. Le franc fort ou l’euro fort, c’est-à-dire la politique de surévaluation monétaire, n’ont aucun sens économique : elle n’empêche pas l’inflation réelle (plus de 5 % par an en France) et pénalise nos entreprises à l’exportation. Il faut savoir gérer la monnaie, pour qu’elle se déprécie ou s’apprécie quand c’est nécessaire. Là encore, le pragmatisme américain est frappant : la dépréciation du dollar permet, lorsqu’il y a un déficit commercial récurrent, de redresser progressivement les comptes extérieurs du pays.

Les réformes structurelles

Tous les modèles économiques enseignent que la croissance économique repose en partie sur la croissance démographique. Celle-ci ne doit pas reposer sur une immigration de peuplement généralement sous-qualifiée, mais sur une relance de la natalité française, assise sur une véritable politique sociale et fiscale d’incitation à l’accueil de la vie. Les naissances conditionnent la fois le capital humain de demain, la taille des marchés de consommation, le niveau d’épargne des ménages. La relance de la natalité doit ainsi s’accompagner d’une puissante réforme du système d’éducation et de formation, pour le tourner davantage vers les besoins d’une économie dynamique et en mouvement, en suscitant l’esprit d’effort, d’initiative et de travail. Enfin, une diminution progressive du poids de l’État dans l’économie doit impérativement être mise en œuvre : baisse progressive des dépenses publiques par la suppression des postes de fonctionnaires partant en retraite, par la diminution du champ d’intervention de l’État là où de toute évidence son action est inutile ou m

Voici dans un premier temps un bref apperçu des programmes proposés pour l’élection présidentielle 2007 par 4 des acteurs principaux des forces en puissance : SEGOLENE ROYAL, NICOLAS SARKOZY, OLIVIER BESANCENOT et JM LEPEN.
Nous essaierons au fil du temps d’étoffer cette liste de propositions et de vous proposer des sondages.

Voir le sondage : Les elus sont corrompus

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